ET MA MAMAN M’A DIT
Andreas Hochuli
Tristan Lavoyer
SAMEDI 28 JANVIER A 18H
FINISSAGE ET LANCEMENT D’UN LIVRE DE POCHE
REGULATION DES TEMPS ET DES EMOTIONS
ANDREAS HOCHULI & TRISTAN LAVOYER
Ouverture du 03 décembre au 28 janvier 2017
Je-ve-sa de 14h à 18h et sur rendez-vous (fermé du 24.12.2016 au 09.01.2017) Finissage et lancement d’une publication Samedi 28 janvier à 18h00
Plan de salle
Texte de salle
«Le progrès est une lente tuerie de ce que l’on est au profit de ce que l’on croit être.» Tristan Lavoyer
S’il ne s’agit pas d’un duo d’artiste à proprement parler, Andreas Hochuli et Tristan Lavoyer pratiquent tous deux un art dont certains aspects convergent. Ayant collaboré dans le passé (notamment lors de l’exposition Phénoménologie de l’Esprit à Galen, Bâle en 2011), c’est sans laisser de côté leurs pratiques personnelles que les deux artistes ont mis en place un terrain de recherche et d’expérimentation commun.
C’est en réalité la nature même du projet qui engendre le duo. En effet les deux artistes interrogent le phénomène de jouissance – entendu comme but sous-jacent à toute entreprise humaine – par l’échange d’idées et d’objets.
Si l’on suppose l’analogie qui rapprocherait d’une part la production plastique de la matérialité corporelle, et d’autre part le concept de l’émotion, la proposition d’Hochuli et de Lavoyer révèle deux pensées qui se côtoient. Chacun à la recherche d’une jouissance reçue et donnée, apporte de soi dans un enchevêtrement de gestes et de mouvements complémentaires.
De l’objet au texte, chaque élément de l’exposition se répond sans figer de vérité. Les deux artistes proposent l’exposition d’une démarche empirique où émotion, symbolique et sensation posent aussi la question de l’importance du désir et de l’objet dans l’accès à la connaissance. C’est à travers l’expérimentation matérielle et conceptuelle qu’ils dépassent alors le stade sexuel pour pressentir et supposer des systématiques à l’échelle sociale voire sociétale. Les objets comme prétextes et catalyseurs de pensées expérimentales sont déclenchés en commun ou individuellement.
Outre le dialogue engagé entre leurs pièces respectives, les artistes ont défini un terrain où toutes ces idées se croisent: La tête et le capital est une sculpture pénétrable qui crée un espace introspectif où l’on peut à un, deux ou trois, s’isoler pour regarder un film.
Cette pièce habitable permet de contenir simultanément plusieurs cerveaux successifs multipliant des expériences successives.
Comme une ‘boîte crânienne’ matérialisée sous la forme d’une cabane, elle unifie les réflexions et fonctionne comme une pièce hybride. Entre sculpture et architecture, ses dimensions et sa fonctionnalité impliquent le corps de manière évidente, il devient un outil d’expérience.
Intime, visuel et sonore, le cabinet de vision invite le spectateur intellectuellement et physiquement à un autre point de vue sur l’exposition.
Le projet d’Andreas Hochuli et Tristan Lavoyer se verra synthétisé par des écrits compilés dans une publication. Cette dernière, conçue en format de poche, sera vernie lors du finissage de l’exposition le 28 janvier 2017 à 18h.
Andreas Hochuli est né à Zürich en 1982. Il a étudié l’Histoire de l’art, la philosophie et la littérature à l’Université de Lausanne (2007). Il est titulaire d’un Bachelor en Arts visuels de l’ECAL, Lausanne (2011). Il vit actuellement à Berlin.
Au moyen de pochoirs imprimés, puis découpés à la main, il fait passer ses esquisses digitales de l’écran à la toile. Ces objets, textes et slogans apposés sur de grands aplats de couleurs vives renvoient au questionnement de la culture de masse, dans une approche oscillant entre naïveté pop et perversité douce. Ayant leur source dans la publicité, les publireportages et le journalisme de divertissement, ces références culturelles thématisent
la construction d’une identité individuelle au moyen d’ensembles de signes convenus, qui peuvent être reconnus comme signes, mais ne peuvent pas être clairement déterminés: ce dont ils sont signe reste ambigu, de même leur usage, et nécessairement leur réception.
Parmi ses expositions, citons Il frutto dentro di me, avec Charlotte Herzig, Kunsthalle Langenthal, 2015, Talk With Higher Education à Wallriss, Fribourg, 2013, Phänomenologie des Geistes, avec Tristan Lavoyer à Galen, Bâle, 2011.
Tristan Lavoyer, né en 1986, est titulaire d’un Bachelor en arts visuels de l’École cantonale d’art de Lausanne, et d’un master
en Histoire et esthétique du cinéma de l’Université de Lausanne depuis 2015.
Ses recherches ont notamment porté sur les livres du mouvement constructiviste et leur lien avec le langage cinématographique. Ce travail témoigne d’un intérêt prononcé pour l’objet imprimé et ses nombreuses possibilités, lesquelles il a exploré tant d’un point de vue théorique que pratique. Oscillant entre ces deux pôles, sa production se matérialise notamment sous forme textuelle (textes pour des revues, livres, brochures auto-publiées), d’expositions collaboratives – Phänomenologie des Geistes, avec Andreas Hochuli, Galen, Basel (2011) ; Seigneur, accorde à l’esprit un crédit à la production, avec Axelle Stiefel, Circuit, Lausanne (2013) –, de productions graphiques et sonores – Lascivious Stories, projet radiophonique créé avec Camille Aleña (2016). Sa relation à la production de sens est ludique, il détourne les attentes par la diffraction des espaces sémantiques pour déterminer et interroger les espaces légaux et affectifs que nous pouvons engendrer.
Cette exposition est possible grâce aux soutiens de la Fondation Leenaards et de Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture.
Circuit bénéficie des soutiens de la Ville de Lausanne, de l’Etat de Vaud, de Ernst und Olga Gubler-Hablützel Stiftung, de la Fondation Alfred Richterich, de la Loterie Romande et de Profiducia Conseils SA
Vernissage le vendredi 02 décembre 2016 à 18h00
Ouverture du 03 décembre au 25 janvier 2017
Je-ve-sa de 14h à 18h et sur rendez-vous
(fermé du 24.12.2016 au 09.01.2017)
Finissage et lancement d’une publication
Samedi 28 janvier à 18h00