Le travail de Florian BACH, porte une réflexion politique et sociale sur le territoire, la frontière, l’identité, l’exil, l’exclusion. Ces notions sont autant de réalités mises en évidence pour nous questionner sur la ville contemporaine dont l’essor contribue à l’existence d’une marginalité toujours plus grande.
Les installations de Florian Bach sont toujours liées au contexte qui les entoure, elles se réfèrent aux couches improvisées de la rue et aux sans abris.
À l’occasion de cette exposition, Florian Bach développe un travail essentiellement axé sur des thèmes traitant l’exclusion et la marginalité dans l’espace urbain, en fabriquant diverses structures à l’aide de matériaux de récupération comme le bois, le plastique ou le métal.
Il présente une installation intitulée « Colonie » qui consiste en la fabrication d’une vingtaine de cabanes en bois de récupération dressées sur le toit de notre bâtiment. Cette structure fait référence à un mini-urbanisme précaire et autonome au centre de la ville.
« Les photographies de Patrick WEIDNAMM participent d’un singulier mélange entre une radicale extériorité aux choses et une sensibilité exacerbée à l’égard des relations qui leur sont socialement imposées. Dans le travail d’assemblage, de redécoupage et d’agrandissement qu’il effectue à partir de ces objets (chaînes, tableaux de bord d’automobiles, fragments de carrosseries) se joue alors un double scénario : le premier transforme ces objets en signes, le second les projette dans un monde fantasmatique dont les clés tiennent de l’ordre d’une morale immanente, peut-être pas étrangère à celle qui était sous-jacente aux « mythologies » de Roland Barthes. Pour le spectateur, en effet, si les rites qui déterminent la consommation de ces signes-objets peuvent aussi visiblement renvoyer à la fétichisation, c’est qu’ils fonctionnent plus ou moins consciemment comme des nœuds sur lesquels se greffent des rapports de désir, de connivence, de culpabilité ou de perversion. Des rapports qui sont tous mesurables à la non-innocence, à la violence socioculturelle de ces objets.
Texte de Philippe Cuenat
Circuit invite LE FREISTILMUSEUM à bénéficier d'un espace permanent durant toute une année. Cette collaboration prend la forme d'un "work in progress".
En 1979, suite à une expérience avec la" Dritte Galerie", qui s'assimilait à une plate-forme traditionnelle des arts plastiques, les trois membres de la galerie (M. Stuker, H. R. Steiner, C. Gossweiler) décident d'adresser leurs expositions à un public élargi et de ne plus se concentrer que sur les productions artistiques.
Comme base à ses activités, le Freistilmuseum utilise un stock de matériel provenant de différents contextes, de sa propre collection mais aussi selon les besoins de collections spécifiques. Structurées librement autour d'une situation donnée, les collections du Freistilmuseum permettent de créer une archéologie contemporaine nous offrant une lisibilité originale de nos productions d'images.
Le Freistilmuseum déclinera à circuit quelques aspects de sa collection qui seront soumis à un dialogue et différentes hybridations avec nos activités durant tout le cycle d'expositions 2001-2002.