Dominique Petitgand
Depuis 1992, Dominique Petitgand réalise des pièces sonores, où la voix, le silence, les bruits et la musique construisent, par le biais du montage, des micro-univers où l’ambiguïté subsiste en permanence entre un principe de réalité (l’enregistrement de la parole de gens qui parlent entre eux) et une projection dans une fiction onirique, décontextualisée et atemporelle.
Un espace mental où la réédition et le flottement des identités, des lieux et des structures temporelles évoquent le mouvement même de la construction d’une mémoire.
L’utilisation du son le place dans un territoire artistique singulier et mouvant : il diffuse ses pièces sous forme d’installations sonores dans des expositions ou manifestations d’art contemporain, sur disques, mais aussi lors de séances qui s’apparentent à des concerts dans l’obscurité.
Texte issu de : Dominique Petitgand, notes, voix, entretiens, les laboratoires d’Aubervilliers / ÉNSBA, Paris 2002
En plus d'un installation une séance d'écoute, présentée par Dominique Petitgand, comprenant des pièces sonores, parlées, musicales et silencieuses aura lieu le samedi 1 novembre à 16h00 à l’espace Le Zinéma, rue du Maupas 4, 1004 Lausanne
Virginie Otth "…et des poussières"
Installation
Photographies
Virginie Otth, présente deux travaux ayant comme point de départ les particules de poussière. Poussières récoltées puis collectionnées. Cette matière ennemie de la pellicule et du photographe est ici décontextualisée pour devenir le sujet à l’intérieur duquel le public est invité à se perdre. Ces poussières communes sont ici présentées dans l’espace du sous-sol par le biais d’une rétro-projection. Les images se succèdent lentement sur un mur de 2,4m x 5m. de sorte à immerger le spectateur dans une matière « cosmique » induite par le changement d’échelle et l’absence de repères. Un travail sonore réalisé par François Thuillard se construit autour de cinq thèmes liés à la poussière, par exemple : le souffle (asthme, allergie), la poussière comme perturbation du médium sonore numérique (grésillement, larsen…), l’espace…
Dans l’entrée, un travail photographique présente des poussières agrandies un millier de fois. Ces images macroscopiques sont ensuite retravaillées en empruntant à l’imagerie scientifique son identité visuelle. Les moyens photographiques et informatiques sont parfois tellement présents (saturation extrême, grains de l’agrandissement, confusion des lumières…) que le médium devient plus présent que le sujet. Ainsi le sujet perd son sens, l’évidence se dissipe et devient arbitraire.