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la Gymyg

Philippe Rahm
Eric Madeleine

Aire à viscosité diminuée
Espace à viscosité diminuée conçue pour "La Gymyg" un sport tertiaire conçue par l'artiste français Eric Madeleine


Circuit / Les urbaines, Passage de Montriond 14, Lausanne, 6 /12/ 2002 - 18/01/2003

Dépliant Gymyg

En réponse à la commande d’Eric Madeleine de concevoir un terrain de jeu propre à la gymyg, cette pratique gestuelle du comportement social, notre ambition est d’agir sur la définition physique de l’espace. Dans les pratiques sportives, l’espace tient lieu de milieu adverse, que le sportif doit combattre, domestiquer ou utiliser en s’y confrontant, en le défiant, en en tirant parti. Il y a dans la jubilation sportive, une sorte de défi humain lancé à l’environnement extérieur, témoignant, par la victoire de l’homme, la victoire de la culture sur la nature. L’alpiniste doit vaincre l’hostilité physique des plans verticaux de la montagne qui s’oppose à son horizontalité naturelle et à sa pesanteur. Le marin tire profit du vent et de l’intelligence de la forme de son bateau pour glisser sur l’eau, cet élément liquide qui n’appelle qu’à s y enfoncer et à y faire naufrage. Le footballeur démontre sa technique en défiant la pesanteur et la forme instable et pernicieuse du ballon qui glisse comme du savon. Eric Madeleine définit la gymyg comme une pratique du comportement social. La finalité de ce sport n’est donc pas corporelle ou gestuelle mais bien culturelle et immatérielle puisqu’il s’agit d’une pratique « tertiaire » vouée à l’échange d’informations sociales L’espace que nous imaginons pour la gymyg est un espace où la charge physique est diminuée. Un espace plus léger, moins contraignant physiquement. Il s’agit en quelque sorte de concevoir un espace qui se rapprocherai du vide théorique, celui, intelligible et déchiffrable, sans friction, sur lequel la physique occidentale s'est élaborée, de Galilée à Einstein jusqu'à Stephen Hawking. Nous concevons un espace où la viscosité de l’air est diminuée afin de réduire les forces de frottements, un espace où les gestes peuvent se déployer, plus légèrement, plus librement, plus facilement dans l’espace, un espace où les contraintes naturelles sont minimisées. La viscosité d’un fluide dépend de sa température. La viscosité d’un gaz croît avec la température, à raison de 0,25 % par degré. Dans un gaz, les interactions entre les molécules qui ne sont pas liées les unes aux autres sont souvent négligeables et l’action d’une couche de gaz sur une voisine est directement reliée à la vitesse moyenne des molécules ; une théorie simple conduit à une viscosité proportionnelle à la racine carrée de la température absolue ; l'expérience donne une variation plus importante, en Tα avec α de l'ordre de 0,8 pour l'air. η est le coefficient de viscosité d’un fluide et son unité est la poise.

L’Aire à viscosité diminuée voit sa température diminuée de 10°, constituant en cela un espace où la viscosité de l’air est réduite de 2,5 %.

Décosterd & Rahm, associés , novembre 2002.

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